Comment favoriser le maintien à domicile d’un senior après un AVC ?
L’AVC ou accident vasculaire cérébral est une pathologie qui survient de manière brutale chez la personne atteinte. Les personnes âgées de plus de 65 ans sont majoritairement touchées. Elle doit être prise en charge rapidement, afin de limiter la gravité des possibles séquelles. En effet, l’AVC peut entraîner des séquelles physiques handicapantes. Après un AVC, Le quotidien est totalement bouleversé et des aménagements peuvent s’avérer nécessaires, pour assurer une gestion optimale des tâches à effectuer. Quels sont les aménagements à mettre en place afin de favoriser le retour et le maintien à domicile d’une personne âgée suite à un AVC ?
Qu’est ce qu’un AVC ?
Le cerveau est un organe majeur du corps. Ses besoins en nutriments et en oxygène sont donc importants. Afin d’assurer ces apports, il bénéficie d’un système de vascularisation riche et complexe. Un accident vasculaire cérébral peut se manifester de différentes façons :
- Il se peut qu’un calcul bouche un petit vaisseau, situé au niveau du cerveau et bloque la circulation sanguine. Sur le plan local, les cellules cérébrales meurent. C’est un accident ischémique. Il faut déboucher le vaisseau sanguin afin de rétablir la circulation sanguine.
- Il se peut qu’un vaisseau sanguin se rompt, ce qui provoque une hémorragie localisée. C’est l’accident hémorragique, qui entraîne des dégâts sur le plan local, avant la prise en charge.
Cette pathologie touche particulièrement les personnes âgées. Voilà pourquoi les personnes de 75 ans et plus, souffrant d’hypertension artérielle font l’objet d’une surveillance médicale accrue, en France. Cette surveillance a pour objectif de limiter les cas d’AVC.
Pour limiter les séquelles, il faut agir rapidement. En effet, une prise en charge effectuée dans les 4h30 suivant la constatation des premiers signes permet de diminuer les séquelles et conséquences post-AVC. Reconnaître les symptômes d’AVC est donc primordial pour agir vite : déviation d’un côté de la bouche, difficultés à s’exprimer, hémiparésie ou faiblesse dans un bras ou une jambe, maux de tête, troubles visuels… Devant ce tableau de symptômes, il faut appeler le SAMU (15 ou 112).
Qu’il soit lié à une ischémie ou à une hémorragie, l’AVC peut être lourd de conséquences sur l’autonomie de la personne. Tout dépend des séquelles constatées, post-AVC, chez la personne atteinte.
Retour au domicile : les séquelles possibles après un AVC
L’AVC touche l’un des organes les plus importants de l’organisme : le cerveau. Les séquelles dépendent également du site atteint. Il peut s’agir :
De troubles de la parole ou aphasie (perte totale ou partielle de la capacité à pouvoir communiquer avec d’autres personnes. Le langage est comme brouillé).
- L’hémiplégie : paralysie d’un côté du corps. Elle est à l’origine de troubles de la mobilité, de la déglutition, d’une incontinence urinaire
- Troubles visuels
- Troubles de la mémoire, troubles cognitifs
- Dépression
Le quotidien, après un AVC, est complètement bouleversé. Il est nécessaire d’assurer un suivi par des professionnels à domicile et en consultation : neurologue, soins infirmiers, kinésithérapie, ergothérapeutes…, afin que les malades suivent le processus de rééducation nécessaire pour récupérer de manière optimale. En effet, deux tiers des patients souffrent de séquelles importantes. Grâce à la rééducation, certains de ces patients mettent plusieurs années à pouvoir remarcher ou recommencer à parler. C’est un travail de longue haleine.
Réadapter et sécuriser le lieu de vie après un AVC
Afin de pouvoir vivre correctement à domicile, il est nécessaire de revoir l’organisation des lieux et de réadapter le lieu de vie aux capacités de la personne. Un bilan effectué par un ergothérapeute permet de lister les aménagements possibles à réaliser et lister les précautions à prendre après un AVC, chez la personne atteinte :
- Installation d’une barre de maintien dans la douche, ainsi qu’un siège sécurisé
- Agrandissement des espaces et portes pour permettre le passage d’un fauteuil roulant
- Mise à disposition de couverts adaptés : assiettes antidérapantes, couverts avec manche adapté, pour favoriser la préhension et le maintien dans la main, lors des repas
- Installation d’une rampe , si étage il y a.
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